Bientôt 27 ans que les trithérapies antirétrovirales ont été mises au point avec le succès que l’on connaît. Depuis une quinzaine d’années, il y a une réflexion générale qui bat en brèche le dogme de la trithérapie continue 7 jours sur 7. Plusieurs approches ont été étudiées afin d'alléger le traitement antirétroviral classique.
- La simplification des prises des trithérapies qui sont maintenant en une prise quotidienne et en traitement combiné souvent en une seul comprimé
- Des bithérapies avec des molécules puissantes, à haute barrière génétique, comme les antiintegrases par exemple qui sont maintenant bien validés
- La possibilité de réduire les prises quotidienne des trithérapies a une prise 4 ou 5 jours par semaine seulement, qui permettrait d’améliorer la vie des patients, la charge médicamenteuse et de diminuer de façon drastique le coût des traitements : des expérimentations pilotes a été réalisée à en France, en Italie et en Espagne et également en Afrique avec une prise 5 jours sur 7 de la trithérapie classique de l'OMS avec efavirenz, tenofovir et 3tc.
Aussi nous avons décidé de mettre en place Quatuor a l'MEA ( avec la promotion de l’ANRS ) qui est un essai randomisé de non infériorité indispensable pour validé ce concept de Traitement 4 jours par semaine selon les critères d'evidence base médecine. Cet essai a inclus 640 patients dans la plupart des centre de prise en charge hospitaliers du VIH en France. Différentes trithérapies étaient utilisés par les patients mais essentiellement a base d'analogue non nucléosidiques et d'antiintégrases.Le résultat est positif et confirme la non infériorité de cette stratégie par rapport à un traitement continue. De plus, les sous études ont pu être effectuées confirmant la sécurité de cette stratégie, car la charge virale spermatique reste indétectable, le reservoir de virus ( ADN proviral ) ne varie pas et aucun marqueurs d'inflammation apparait au cours de l'essai. : l'acceptabilité par les patients en terme de ressenti sur leur qualité de vie. Suite à ces résultats très intéressants, publiés dans Le Lancet HIV de février 2022 , la prescription 4J/7 est maintenant utilisée en France.
Cette étude non financé par l'industrie pharmaceutqiue confirme qu'une réduction de 40% des coûts des trithérapies antirétrovirales est possible et nous rappelle a titre d'exemple que les antirétroviraux sont toujours le deuxième poste de dépenses de médicaments en ile de France juste après les médicaments anticancéreux.